lundi 4 mai 2015

Nuit

Nuit,

Elle se veut noire, parfois outremer et lunaire, de temps en temps sombre
Sous les tropiques humides, les vierges s'affolent sous la pleine lune
Au bord de l'eau, elle déroule ce miroir sombre se fondant dans cet horizon incertain
Les sirènes des bateaux ivres fendent le silence, les ponts jettent leurs colliers de perles ors
Des veines violacées mêlées d'outremer, s'entrelacent laissant paraître leurs tréfonds
Les roches noires côtières les déchirent, l'écume rugit et vomit sa blancheur lâche
En amont sur le sable sombre, des corps se dessinent et disparaissent dans l'obscurité
Les véhicules obsédés par leurs trajets ignorent tout cela, et laissent derrière eux ces yeux rouges agressifs
Sous la voute noire constellées de diamants, le disque lunaire arrogant nous inonde de sa lumière pâle
Deux corps sur le sable sont mêlés
Ainsi va la vie
Ainsi va la nuit


Valéry Grancher Mai 2015

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